Lettre ouverte à Pascal Chauvin

Lors de la séance du conseil municipal du 23 janvier 2024, Je vous ai adressé une question orale, concernant des employés de la crèche la Coccinelle. Ah quelle émotion de revivre votre réponse, Monsieur le Maire, qui, fidèle à votre habitude, n'a pas déçu en esquivant une fois de plus la question avec brio. Votre talent pour balayer les problèmes du revers de la main démontre une maestria sans égale et un mépris du sujet digne d'éloges. Et que dire de votre délicatesse à la sortie du conseil, prenant le temps de discuter avec la directrice mise en cause, ignorant superbement la présence des courageuses lanceuses d'alerte sur le parking, reléguées à l'ombre de votre indifférence.

La Marseillaise, ce grand recueil de la vérité, a illuminé cette affaire de sa plume. Le journaliste a su jongler avec une neutralité magnifique, offrant à chaque partie sa part de parole.

Mais quelle surprise le jeudi 25 janvier, avec la mise à pied conservatoire de deux des employées lanceuses d'alerte en attendant leur entretien avec la direction des ressources humaines de l’IFAC. Les 2 autres employés ont également été cordialement invités à s'expliquer, et ce jour-là, la 5ème lanceuse d’alerte a eu droit au même traitement royal. C’est merveilleux de voir la direction de l'IFAC s'épanouir dans une telle démarche de justice et de transparence, n'est-ce pas ?

Et voilà qu'on apprend avec étonnement la tenue d'une réunion le jeudi 1er février 2024 en présence d’élus de votre majorité et de votre DGS. Quelle initiative louable ! À n'en pas douter, il s'agit là d'une réunion d'une importance capitale pour assurer le service après-vente de votre DSP[1] chaotique, auprès des parents. Quel sens du devoir exemplaire.

Quant à l’enquête interne annoncée par l'IFAC lors du conseil, parlons-en. Comment ne pas être ébloui par cette vision de l'impartialité incarnée, surtout lorsque l'on sait que la récompense pour les personnes osant parler s'annonce sous forme de sanctions. Rien de tel qu'une bonne dose de peur pour maintenir l'ordre et le silence, n'est-ce pas ?

Monsieur le maire, je réitère ma demande pressante d'ouvrir une enquête minutieuse et indépendante avec l'audition de l’ensemble des salariés de la structure (anciens, présents et à venir). N'oubliez surtout pas de recevoir les 5 lanceuses d’alerte, pour une simple question d'équité, évidemment.

Il est crucial que cette affaire soit traitée avec le summum de l'impartialité pour que la lumière jaillisse. Et je suis convaincu que vous saurez prendre les mesures nécessaires pour garantir les droits des employés et la transparence dans cette situation.

Notre ville a déjà été confronté à ce genre d’affaire par le passé. Je me rappelle avec délice l'indignation générale en 2019 face au traitement de la situation par l’ancienne majorité. Aujourd'hui, je suis subjugué par votre habile silence, un silence qui raisonne comme une symphonie. Ne pas répéter le combat d'hier est une véritable déception. Des employés en souffrance ? Impossible de rester de marbre face à une telle situation.

Je vous adresse toute ma gratitude pour votre précieuse attention et je compte fermement sur vous pour agir avec la droiture et la fermeté qui s'imposent.

Et comme pour éclaircir tous les doutes qui n'existent pas et pour éviter une traque aux sorcières totalement futile, c'est bien moi, le « génie » responsable, qui ai décidé d'étaler l'affaire sur la place publique et d'informer les médias.